PÊCHE INDUSTRIELLE

Publié le par France GAMERRE

Cet hiver, le conflit qui a opposé Greenpeace et les pêcheurs de thon en Méditerranée n’a fait que cristalliser des tensions qui ne cessent d’augmenter.
S’il est vrai que les professionnels de
la pêche doivent jongler entre quotas à respecter, emplois à préserver et hausse du prix du pétrole, il est aussi avéré que les ressources s’épuisent : 80 millions de tonnes de poissons sont pêchées chaque année.
Par conséquent, la protection de la ressource intéresse tout autant les
écologistes que les pêcheurs.
Le problème de la pêche est particulier. Contrairement à une simple entreprise pour qui plus le travail est important, plus la production est grande, l’exploitation d’une ressource vivante fonctionne sur un autre registre.
Ainsi, lorsque le seuil d’exploitation est dépassé, on observe
le phénomène inverse : plus on travaille, moins on produit.
De plus, il convient de distinguer
la pêche artisanale de la pêche industrielle qui se pratique sur de véritables navires-usines.
Pendant trop longtemps, les avertissements des scientifiques n’ont pas été entendus, notamment grâce à l’amélioration des techniques et des engins de pêche qui permettaient de maintenir les taux de débarquement. Par ailleurs, le laxisme dont les autorités ont fait preuve vis-à-vis du contrôle des pratiques de pêche a permis à des pratiques industrielles outrageuses de perdurer.
Les ressources halieutiques font partie du patrimoine commun de l’humanité. Or, il n’est pas rare que des navires de très grandes capacités déciment les fonds marins de certaines parties du globe. L’harmonisation doit donc dans un premier temps être trouvée au niveau européen, puis espérons-le à l’échelon international.
Afin de mieux prendre en compte les problèmes spécifiques de chaque espèce marine exploitée, il convient d’en étudier l’évolution, de la ponte à la reproduction, ainsi que de procéder à une analyse écosystémique complète, car toutes les espèces interagissent.
Cependant, lorsque les études scientifiques sont encore incomplètes, le principe de précaution doit être appliqué, et les indices tels que le poids moyen des poissons débarqués ne peuvent plus être occultés.
Ainsi Génération Écologie, par la voix de sa Présidente France GAMERRE, demande à ce que soit mis en place un arrêt biologique provisoire de la pêche pour les espèces menacées, dont la durée dépendra de la capacité de renouvellement du stock, ainsi que la création d’un label national de qualité pour les produits issus d’une pêche respectant la durabilité des stocks et les écosystèmes marins.
France GAMERRE
Présidente de Génération Écologie
Adaptation Catherine VILLA (Candidate Aix en Provence)

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S
La Grèce brûle.<br /> Nous avons suivie l'évolution de cette terrible crise au gré des bulletinsd'information :<br /> - des dizaines de morts.- des dizaines de villages évacués.- des maisons et toutes sortes d'infrastructures détruites.- des monuments antiques en péril...<br /> Tout ceci est terrible...<br /> Par contre, peu ou pas de commentaires sur les dommages causés aux"autres" êtres vivants, animaux et végétaux.<br /> Combien d'arbres, de plantes, d'animaux sont-ils eux aussi victimesdes pyromanes soucieux de réaliser de juteuses plus-values foncières ?<br /> L'anthropocentrisme (le fait de placer l'être humain au dessus detout) continue à imprégner les consciences et les discours.<br /> Les religions abrahamiques ont conforté l'idée que nous sommessupérieurs". (D'ailleurs Darwin, la "terreur" des clergés, dénonçaitdéjà à son époque ce mode de pensée...).<br /> La Bible - Genèse<br /> "Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notreressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur lesoiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous lesreptiles qui rampent sur la terre".<br /> Bien sûr, affirmer que les croyances sont à elles seules responsablesdu "dédain" que nous avons pour les autres formes de vie serait uneerreur ... mais elles n'arrangent en rien cette situation.<br /> Notre intelligence, le développement de l'information commencent àchanger les mentalités.<br /> Des mots comme biodiversité, sauvegarde de l'environnement, sont deplus en plus utilisés<br /> Il faut qu'ils le soient systématiquement.<br /> A voir comment les grands médias traitent de la crise grecque on peutlégitimement dire qu'il faut redoubler d'efforts...<br /> Les dizaines de morts grecs sont dramatiques.Les dommages causés à la biodiversité le sont également.<br /> salvatore.pertutti<br /> P.S je parle fréquemment d'idéaux humanistes dans mes mails ou mes discussions.Je cite alors la parité homme/femme, le respect des minorités, latolérance... Je pense qu'il est juste d'y intégrer la notion de"respect de toutes les formes de vie".<br /> www.le-monde-pluriel.eu<br />  
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C
Je mets en ligne votre texte même s'il ne correspond pas vraiment à une réponse sur notre article "pêche industrielle". Ce qui s'est passé en Grèce cet été me pâraît tellement important ! Merci pour votre contribution.